Interview de Stéphanie Douillard
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Sur le papier, c’est simple le changement désigne le passage d’un état à un autre. Selon la nature, la durée et l’intensité de ce passage, on parlera entre autre d’évolution de révolution, de transformation, de métamorphose, de modification de mutation ou encore de régression. Chez les humains, le changement suscite pourtant des réactions diverses, allant de l’espoir le plus fou à la phobie, en passant par le rejet ou même le déni. Il représente tout et rien à la fois. Il peut effrayer, questionner, apeurer, exciter, bousculer, réveiller ou révéler. La liste de ceux qu’ils provoquent est bien longue. Et ce qui met tout le monde d’accord, et bien, c’est qu’il ne laisse personne indifférent.
Stéphanie Douillard est anthropologue. Lorsqu’on lui demande sa définition de l’anthropologie, et bien elle répond, toujours avec passion, que l’anthropologie, c’est à la fois la mère et la fille des sciences humaines. La fille parce qu’elle est née après ses consoeurs, l’histoire, la psychologie, la philosophie ou la géographie, par exemple. Mais elle est aussi mère de ces sciences humaines, car elle les enveloppe toutes pour poser un regard systémique qui permet de comprendre l’humanité. En somme, elle est une globalité qui prend en compte la singularité et ses mille et une facettes, à l’image d’un kaléidoscope.
Au quotidien, Stéphanie incarne son métier avec toute sa personnalité. Pour rendre les choses accessibles, elle pose un regard décalé sur les systèmes, les événements, les personnes pour défricher l’invisible et révéler le trésor. Et elle évoque avec cœur l’idée que poser son regard sur quelque chose, c’est déjà apporter des solutions.
